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 Silence [Privé - Elric Dun Culann - Terminé]

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Leleka EvoëLeleka Evoë

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 :Âge du personnage :
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Silence [Privé - Elric Dun Culann - Terminé] Vide
MessageSujet: Silence [Privé - Elric Dun Culann - Terminé]   Silence [Privé - Elric Dun Culann - Terminé] EmptyLun 25 Mar 2013 - 17:25

Le monde était obscurité.

Elle cligna des yeux avant de réaliser qu’il faisait simplement nuit. Elle abaissa ses paupières, prise d’une envie de disparaître sans savoir pourquoi, espérant peut-être y parvenir en ignorant le monde. Une partie de son esprit engourdi se posa la question, fugacement.

En ouvrant à nouveau les yeux, elle réalisa qu’elle ne savait pas où elle se trouvait. La pénombre ambiante laissait deviner des formes abruptes autour d’elle. Des meubles ?

Impossible. S’il y avait bien une chose dont elle était certaine, c’est qu’elle n’était pas censée se trouver en intérieur. Mais en extérieur… pourquoi ?

Elle fronça les sourcils en fixant le plafond dont elle devinait les lambris – un plafond bas… – et s’efforça de se remémorer les derniers événements.

Mannheim. Ciel. Son bras. Les gitans. La fuite. Les montagnes. L’homme. Ses yeux glacés.

La chute.

Elle bondit dans un hoquet d’effroi. Ciel… oh par les Ases, qu’ai-je fait ?!

La scène se déroulait à nouveau devant ses yeux écarquillés, avec une précision effrayante : le silence et le vent sifflant, le jeune homme avançant vers elle lames au clair pour la défendre… puis la chute, encore la chute, et toujours l’éclair d’incompréhension et de terreur dans son regard. Ce n’est qu’à cet instant qu’elle comprit réellement qu’il était – qu’il avait été – plus jeune qu’elle. Son regard dur et son caractère exécrable l’avaient induite en erreur, mais au fond ce n’était encore qu’un enfant, un gosse probablement trop vite grandi.

Disparu pour la défendre.

Un nouveau hoquet la secoua. Tremblante, elle ramena les bras, le drap et les genoux contre sa poitrine et commença à se balancer. D’avant en arrière, comme lorsqu’elle était enfant et que Ressim s’était époumoné sur elle toute la soirée. Un réflexe incohérent, avait-elle estimé avec condescendance le jour où elle avait décidé qu’elle n’était plus une enfant, mais qui peut-être lui rappelait des temps plus cléments. Lorsqu’elle ignorait l’existence de ses pouvoirs – dérisoires, si dérisoires et faibles et inutiles – et que sa mère la prenait dans ses bras, parfois. Elle à gauche, Mina à droite, toutes deux pressées contre la poitrine maternelle et le ventre souvent arrondi, écoutant le corps entier vibrer doucement au rythme de la berceuse.

Mais pendant qu’elle se berçait d’amertume, un homme – un enfant, un gosse – avait disparu à cause d’elle.

Pour elle. Pour la défendre.

Et pour la défendre contre quoi ? Contre qui ? Contre un homme incompréhensible au comportement tout aussi aberrant que ses paroles, mais dont les gestes et les quelques paroles à son égard avaient semblé totalement dénués d’agressivité.

Disparu pour rien, pour la protéger d’un péril inexistant.

Si seulement elle avait été plus forte, moins épuisée par le bouclier… elle aurait pu se redresser, faire comprendre à Ciel que tout allait bien… il n’aurait pas pensé qu’elle avait besoin d’aide… il ne serait pas…

Il ne serait pas…

Un sanglot la souleva. Puis un autre, et encore un autre, et en quelques secondes ils se muèrent en hurlements.

Mais pas un cri ne traversa la pièce.

Ses sanglots se suspendirent un instant. Figée par l’incompréhension et un début de panique, les yeux exorbités fixant le drap jeté sur elle sans vraiment le voir, elle réalisa avec effroi que les halètements sifflants qui s’échappaient de sa bouche grande ouverte auraient dû être des plaintes déchirantes.

Aphone… murmura la petite part de son esprit qui était encore capable de réflexion. Un souvenir d’une de ses lectures s’imposa douloureusement à son esprit : L’aphonie peut trouver son origine dans un choc physique ou psychologique, bien que certains préfèrent l’attribuer à l’action divine…

Anéantie, elle enfouit son visage entre ses bras et se balança à nouveau.

Elle n’entendit pas la porte s’ouvrir, ni ne vit la lueur tremblante révéler les contours de la chambrette.


Dernière édition par Leleka Evoë le Sam 2 Nov 2013 - 14:37, édité 1 fois
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Elric Dun CulannElric Dun Culann

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Silence [Privé - Elric Dun Culann - Terminé] Vide
MessageSujet: Re: Silence [Privé - Elric Dun Culann - Terminé]   Silence [Privé - Elric Dun Culann - Terminé] EmptyJeu 20 Juin 2013 - 18:14

Dans l'obscurité tapie, gardien impassible se fondant dans la pénombre pour veiller de son regard la jeune femme écroulée. La montagne en son ire et sa soif de vengeance avait avalé le mécréant, être infâme dont l'existence avait fait souffrir mainte femme, son ultime victime tressaillant sous la fureur de la montagne avait sombré dans le doux abîmes de l'inconscience. Remplissant alors son devoir protecteur, lui offrant par sa présence soutien et chaleur, il l'avait mené en ses bras dans le chauds abri du Divin. Auberge au nom révélateur de sa nature même, semblant le louer autant que el condamner pour avoir ainsi fait subir à cette magnifique personne la terrible morsure du froids. Dans sa hâte de lui porter secours, il avait perdu, emporter par les vents joueurs sa cape, vêtement tout à la fois protecteur et réchauffant que sa précipitation ne lui avait point permis de sauver. Toutefois, son cœur à sa vue se réchauffa, sauver des griffes malsaine des hommes, sous la protection d'un dieu ayant subit la jalousie des siens, confinés au voisinage de la Terre jusqu'à ce que sa vengeance puisse être pleinement accomplit.

Il put la voir sursauter, cherchant de son regards, celui d'une bête aux aboi, poursuivit par quelques cruelles prédateur. Un regard qui en disait long sur le genre de vie que son compagnon lui avait fait mener, une vie de danger et de souffrance, peut être même de maltraitance, il n'avait point osée vérifier laissant aux dames le soins de la déshabiller pour la réchauffer et lui éviter les engelures. Son sang ne fit qu'un tour dans ses veines, empli de colère à la seule pensée de toute les ignominies qu'elle avait dû subir pour que ses yeux clair laisse transparaître tellement d'horreur. D'un geste brusque et soudain, elle se redressa prête à fuir pour sauver sa vie d'un être qui plus jamais ne lui ferait le moindre mal, la montagne y avait veillée. Puis la terreur sans nom brilla, souvenir de temps craints qu'il n'osait imaginer, se repliant sur elle même comme si quelques coups devait pleuvoir pour la punir d'un crime que si parfait visage jamais n'aurait pu commettre. Enfin, la prise de conscience de sa liberté, jamais plus elle ne serait ainsi persécuté et devant sa liberté retrouvé des larmes s'écoulant librement comme si quelques barrage fugace dressé en son âme s'était brisé, laissant le malheur s'écouler librement en dehors de son corps.

Sous les yeux hagards de son protecteur, elle ouvrit la bouche comme pour hurler son soulagement au ciel, mais rien. Pas un sons, seul le silence lui répondit et là il comprit. Tellement mauvais qu'il avait été, même sa voix il lui avait volée, l'empêchant de raconter à son prochain les tortures qu'il lui faisait subir, l'empêchant de chercher du secours et de se protéger face à ses violentes menace. Le jugement de la montagne, jamais n'avait failli, une fois encore elle avait avaler en son sein un être ignoble lui offrant une froide agonie emplie de douleur, juste retour des choses pour tous les malheurs qu'il avait engendrer. Il ne put que la regarder, privée de sa voix qui aurait d^être magnifique, il pouvait l'imaginer douce et mélodieuse, chantant la beauté de la lune et du soleil, son rire parmi les fleurs printanières. Et sa vie brisé par un être de la pire espèce: un homme, une fois encore. elle enfoui son visage dans ses mains, se coupant du reste du monde. Lui cependant, l'avait entendu arrivé. Un bruit de pas lourds, suivit d'un rayon de lumière sourdant avec malice sous la chambranle, quelques intrus venant troubler son repos. Sa lame se retrouva en sa main prête à demander justice à l'importun.

Puis la porte s'ouvrit entièrement, une chandelle à la main une douce créature dont les cheveux de feu semblait compter des couchers de soleil d'un autre lieu, son sourire réchauffant le cœur des âmes meurtrie par sa seule apparitions. Une plateau à la main, où un bol de soupe au fumet envoutant se tenait fièrement, d'un sourire et d'un geste il lui indiqua de la poser et de repartir, il serait temps plus tard de faire plus amples connaissance. Les blessures subit par sa magnifique inconnue devait passer en premier, sortant de l'ombre il s'assit devant elle le bol de soupe à la main, lui tendait d'un air engageant.


O douce mie, je ne puis qu'imaginer les épreuves que vous dûtes subir, mais ainsi s'appesantir sur ce qui est arrivé point ne vous aidera. La responsabilité ne saurait point vous en être imputé, ces montagnes sont dures et leurs jugements plus encore. Vous devriez vous nourrir pour ne point vous laisser dépérir... En avez vous la force, ou dois je vous servir??
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Leleka EvoëLeleka Evoë

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MessageSujet: Re: Silence [Privé - Elric Dun Culann - Terminé]   Silence [Privé - Elric Dun Culann - Terminé] EmptyJeu 27 Juin 2013 - 20:40

Il fallut quelques secondes à Leleka pour prendre conscience du murmure à côté d’elle. Elle ne comprit pas immédiatement d’où venait la voix, à qui elle s’adressait, encore moins ce qu’elle disait. En levant un regard creusé de résignation vers la voix, la lueur d’une chandelle qu’elle n’avait pas vue révéla à ses yeux un bol fumant, et ce qui restait de son esprit égaré se focalisa dessus en même temps que le sens des paroles atteignait son esprit. Elle leva lentement les yeux le long du bras qui tenait le bol, rencontra une chevelure pâle et des yeux clairs noyés de pénombre.

Lui !

Son premier réflexe fut un recul. Méfiance, doute, incompréhension. Peur. Qui était cet homme, bon sang, que lui voulait-il, pourquoi était-il ici ? L’avait-il amenée chez lui ? Pourquoi ? Son regard accusateur détailla l’homme. Il ne semblait pas hostile, plutôt le contraire en fait. Mais elle ne parvenait pas à s’expliquer le sens de ses actes. D’abord il attaquait sans raison apparente, ensuite il s’inquiétait de son honneur, puis il l’emmenait… quelque part pendant son inconscience, et pour finir il lui tendait un bol, le tout ponctué d’un phrasé ampoulé datant au moins du siècle précédent.

Comme il ne bronchait pas, Leleka tendit le bras avec circonspection, se figea en remarquant que la manche n’était pas celle de sa chemise. Une rapide vérification lui apprit qu’elle portait une robe de nuit, un de ces vêtements chauds et confortables qui descendaient jusqu’aux chevilles. Elle n’osa pas se demander comment elle s’était retrouvée avec un tel vêtement sur le dos, et saisit lentement le bol. Elle baissa brièvement les yeux pour en examiner le contenu. De la soupe. Son estomac lui rappela alors qu’elle n’avait rien mangé depuis… depuis combien de temps en fait, depuis quand était-elle inconsciente dans ce lit ? Elle jeta un nouveau regard méfiant à l’homme qui n’avait pas bronché, et au mépris de toutes les années passées à apprendre les bonnes manières, elle avala la soupe en quelques lampées. La jeune femme resta ensuite immobile un instant, fixant le fond du bol et les restes de légumes qui s’y trouvaient. Et à présent ?

« Que me voulez-vous ? » murmura-t-elle. Ses lèvres remuèrent en vain, et son estomac se tordit. Elle avait déjà oublié.

Muette, comment demander des comptes, des raisons, le lieu, la date ? Comment demander quoi que ce soit ? Comment seulement se faire comprendre ? Elle ferma les yeux, découragée, sentit les larmes poindre sous ses paupières. Plus que tout au monde, elle détestait ne pas comprendre. Elle ne comprenait pas cet homme, elle ne comprenait pas pourquoi les événements s’étaient enchaînés aussi rapidement de façon aussi aberrante. Ne pas comprendre signifiait n’avoir aucune prise sur les événements. Elle voulut soudain être chez elle, et pleurer dans les bras de Helma. Oublier, tout oublier, et ne plus jamais quitter Lleya, seul lieu au monde où le malheur l’avait laissée en paix. Mais l’idée de se présenter devant son mentor, devant sa presque-mère et plus-que-mère les mains couvertes d’un sang innocent la révulsa. Elle ne pouvait pas, elle ne pouvait plus rentrer à Lleya. Mais rester là, rester seule avec lui, avec cet homme à moitié fou ou en tout cas des plus étranges, c’était inenvisageable.

Elle repoussa le drap, se leva prudemment, et se dirigea vers la porte en chancelant. Savoir où elle était, savoir s’il la laissait libre de ses mouvements ou s’il la retiendrait contre son gré, provoquer un début d’explication. Savoir, comprendre, arriver à mettre une logique sur les événements, et en reprendre le contrôle.

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